Le Sénat italien examine en cette période estivale le projet de loi Zan, du nom de son initiateur, qui vise à lutter contre l’homophobie et la transphobie. Lorenzo Tosa revient pour RADICI sur les dispositions, les enjeux et les crispations autour de ce texte si polémique qui représenterait, s’il était adopté, une immense avancée en matière de reconnaissance et de droits des minorités.

Il est 21h30, un samedi ordinaire du mois de mai. Mattia et Giorgio – les prénoms ont été modifiés – marchent main dans la main dans le centre historique de Palerme, à la recherche d’un Bed&Breakfast où passer la nuit, comme n’importe quel couple d’amoureux en vacances. Seulement voilà, pour certains, ce simple geste d’amour ne passe pas. Ils sont quinze, ils sont très jeunes, un baby-gang, comme on le qualifierait en Italie dans un jargon journalistique éculé. Et, pour faire court, ils les entourent, ils les encerclent, puis commencent les insultes, les ricanements moqueurs, les bousculades et, pour finir, une bouteille en verre part à toute vitesse des mains d’un jeune en direction du visage de Mattia. Deux centimètres plus haut et Mattia perdait la vue d’un œil.

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Lorenzo Tosa, 35 anni, giornalista professionista, grafomane seriale, collabora con diverse testate nazionali scrivendo di politica, cultura, comunicazione, Europa. Crede nel progresso in piena epoca della paura. Ai diritti nell’epoca dei rovesci. “Generazione Antigone” è il suo blog.