Dans le nouveau film de Roberto Andò, un moine chartreux est invité à un G8 des ministres de l’économie. « Je voulais observer un lieu où est concentré le véritable pouvoir. Où un homme de foi se retrouve tel un intrus ».
Si dans Viva la Libertà, sorti en 2013, Roberto Andò s’était penché sur le déclin personnel d’un secrétaire de parti et, parallèlement, la perte de pouvoir de la politique, avec son nouveau film sorti en Italie le 21 avril dernier, Le Confessioni, il s’est focalisé sur les financiers, les ministres de l’économie, des catégories qui constituent un substitut tyrannique au consensus et qui ont remplacé les politiques dans les prises de décision. On découvre ces hommes puissants isolés dans un hôtel allemand, inaccessible – où a d’ailleurs véritablement eu lieu une rencontre du G8 –, jetés dans l’embarras par un visiteur invité, un intrus, un moine chartreux, Roberto Salus, interprété par Toni Servillo.
Roberto Andò, on dirait un passage de relais dans la continuité idéale d’un fil rouge narratif, c’est bien ça ?