On ne peut pas dire que ces fêtes de Noël et du nouvel an qui est en train d’arriver nous trouvent heureux et contents. Oui, certes, nous serons heureux de nous retrouver dans l’intimité de sa propre famille, entourés de l’affection des amis. Peut-être pour celui qui a la Foi c’est une bonne occasion aussi de renaître dans l’esprit, de formuler des bonnes intentions, de laisser derrière lui un an qui s’est révélé décidemment difficile, sinon horrible. Me viennent à l’esprit les ouvriers de l’Ilva de Taranto qu’ils voient de plus en plus en danger leur avenir ou ceux de la Fiat de Pomigliano, près de Naples. Me viennent à l’esprit les familles aux prises avec des lourds emprunts qu’ils n’arrivent pas à payer ou à la recherche de crédits bancaires… Mais je pense aussi à la guerre en Syrie, aux catastrophes naturelles, aux conflictualités renaissantes dans la zone des Grands lacs. Et chacun pourrait tranquillement ajouter ses mauvaises nouvelles.
Pourtant malgré ceci et au milieu de ces conflits et difficultés, Noël reste le jour de la bonne nouvelle par excellence. Celle la plus rappelée dans l’histoire de l’humanité: l’histoire d’une visite exceptionnelle du Dieu mystérieux. Une visite à l’homme jamais plus condamné à l’oubli. Foi, légende ou besoin de vérité? Mystère justement, mais pas tant que ça. En tous cas la vie nous le dira ! Dans l’attente il est vrai aussi que nous faisons un peut peine à croire que ce petit enfant renaîtra. Certes, ces temps-ci c’est plus facile de croire que même le fils du menuisier de Nazareth se soit pris une longue et méritée vacance et qu’il a d’autres choses plus importantes à faire que s’occuper de nos misères.
Pourtant il n’est pas ainsi. Ce petit » Enfant » il ne connaît pas de congés. Il en va de sa crédibilité et de son identité. Depuis toujours sa force, sa vérité consiste dans le fait de redonner de l’espoir, de renaître pour faire renaître. Au fond et au de-là des croyances de chacun, la bonne nouvelle du Noël réside dans le fait que la vie renaît. Si la souffrance est perçue comme un scandale difficile à accepter, encore plus l’est la nativité : oui, car le respect pour la vie ne semble plus être au centre de l’intérêt des gens et encore moins de beaucoup de politiques. Certainement, si nous pouvions lire dans le cœur des hommes, nous verrions probablement que beaucoup de gens travaillent « pour » la vie de manière cachée, à droite et à gauche, au Nord comme au Sud, parmi les pauvres et parmi les riches, en bonne santé ou dans la maladie. Parce que la vie est synonyme de vérité. Et la vérité c’est l’amour. Qui cherche sincèrement la vérité croit à la vie. Qui aime comme l’enfant de Bethléem est un défenseur de la vie; mieux encore : il est la vie.
Bon Noël à tous ceux qui aiment et qui aiment la vie. Bon Noël à toute la famille de RADICI.
Rocco Femia, éditeur et journaliste, a fait des études de droit en Italie puis s’est installé en France où il vit depuis 30 ans.
En 2002 a fondé le magazine RADICI qui continue de diriger.
Il a à son actif plusieurs publications et de nombreuses collaborations avec des journaux italiens et français.
Livres écrits : A cœur ouvert (1994 Nouvelle Cité éditions) Cette Italie qui m'en chante (collectif - 2005 EDITALIE ) Au cœur des racines et des hommes (collectif - 2007 EDITALIE). ITALIENS 150 ans d'émigration en France et ailleurs - 2011 EDITALIE). ITALIENS, quand les émigrés c'était nous (collectif 2013 - Mediabook livre+CD).
Il est aussi producteur de nombreux spectacles de musiques et de théâtre.