Florentin d’origine, il émigra à Cuba puis à New York. Il inventa le téléphone, mais ne s’enrichit pas.
Un homme et deux passions : la science et la politique. Une vie aventureuse aussi, entre Florence, La Havane et New York. Le tout agrémenté de fréquentations politiquement plus inconfortables qu’influentes, comme celle de Giuseppe Garibaldi. Ou bien celle du groupe des exilés italiens émigrés en Amérique au milieu du XIXe siècle. Digne représentant du génie florentin, Antonio Meucci (1808-1889) fut le premier fabriquant de bougies stéariques aux États-Unis (la bougie stéarique, qui ne coule pas, a remplacé la chandelle de suif, qui était plus coûteuse, ndr). De plus, il est aujourd’hui considéré comme l’inventeur du téléphone : la confirmation vient d’une sentence officielle du Congrès des États-Unis datant de 2002, qui déclare que l’idée initiale du « télettrophone » (téléphone électrique), ainsi qu’il le nomma, était la sienne. Et ce malgré le brevet déposé par l’Écossais Alexander Graham Bell. Nous avons demandé qui était vraiment cet inventeur globe trotteur à l’un de ses descendants : Carlo Lucarelli, écrivain de polars, journaliste et scénariste. Une image nouvelle en est ressortie, personnelle, vibrante d’affection de la part de celui qui, depuis toujours, le considère comme « quelqu’un de la famille ».