Au cours des vingt dernières années, plus de trois millions d’étudiants ont abandonné l’école. Des chiffres qui se suffisent à eux-mêmes et qui attestent de l’état de santé pas vraiment exceptionnel de l’école italienne.
Imaginez un producteur de grenades qui se retrouve avec un arbre sur quatre complètement sec, donc sans aucun fruit. En bon entrepreneur, il se poserait immédiatement la question de savoir comment résoudre ce qui, à ses yeux, en termes de dépense et de gain pour son entreprise et donc pour son personnel, se présente comme une grave calamité à résoudre rapidement. Il vérifierait certainement si le système d’irrigation, par exemple, ne présente pas une faille quelque part qui provoquerait une dispersion de l’eau, en arrosant certains et laissant au sec les autres. L’image est éloquente et ne laisse pas de place au doute.
C’est pourtant bien ce qu’il se produit dans le système scolaire italien. Au mois d’octobre dernier, parmi les 600 000 élèves qui sont entrés au lycée, 130 000 vont abandonner avant l’âge de 18 ans et n’obtiendront pas le diplôme de fin d’études.