Iconoclastes Galerie
20 Rue Danielle Casanova – 75002 Paris
Du 29 mars 2022 au 10 avril 2022. Vernissage le mardi 29 mars 2022 19h
Un voyage photographique hors-normes dans la ville de Naples. Une conversation entre photographie et sociologie grâce au regard de Jean Luc Dubin, photographe et plasticien, un hommage rendu aux Napolitains.
Photographies et oeuvres plastiques de Jean Luc Dubin, textes de Florian Villain, cousages de Jocelyne Bouquin
« À Arles, où je montrais mon travail Beauté extrême sur les monstruosités, j’ai rencontré quelqu’un qui vivait en Italie. Il m’a dit : « Toi, tu es fait pour aller à Naples ». C’était en juillet 2017, et, le 3 septembre, j’étais à Naples. Dès lors, j’ai entrepris ce que j’appelle la « visite des images de Naples ». Ces images, présentées ici, sont des réalités transfigurées, des ex-votos, des croyances et des poésies de vies humaines… J’ai été happé par ce que les Napolitains font de leur ville et de leur vie. Ils sont suspendus à un rocher, et, au-dessus d’eux, il y a un volcan et la possibilité de la mort : ils ont vécu des choses effroyables, il y a eu 250 000 morts à la fin du XVIIe siècle, des épidémies, des révoltes populaires, et puis l’éruption du Vésuve, bien sûr. Ils allaient au-devant de la lave avec des statues de saint Janvier en bois, en espérant arrêter les coulées. Ce sont des gens extrêmement attachants. Et Naples fut, avec le Caravage, la plus grande ville artistique d’Europe. Ma méthode est de ne pas en avoir, j’erre dans cette ville que j’ai appris à aimer, sans parler l’italien ou le napolitain. Je pratique une photographie de rue et de sous-sols, m’efforçant de laisser venir à moi les images. Mon seul prisme de réflexion est ce magnifique rituel des âmes errantes, certes tombé en désuétude mais qui, pas la bienveillance qu’il exprime, donne une image passionnante de la pensée napolitaine. »
Jean-Luc DUBIN, photographe, plasticien. www.jeanlucdubin.com
Florian VILLAIN est enseignant-chercheur, philosophe et sociologue. Il revisite par le texte ces regards dénués de tout jugement, mais enthousiastes et emplis de cette joie de vivre baroque que l’on ne trouve qu’à Naples.
Jocelyne BOUQUIN, sculpteure plasticienne a bien voulu filer la métaphore du lien et de la réparation, si souvent liée aux ex-votos.