Giuseppe Santoliquido, qui enrichira désormais nos pages de sa réflexion percutante, nous livre son analyse de la situation italienne à l’approche des élections européennes, menacées par la tentation de solutions simplistes et autoritaires.
Selon les principaux instituts de sondage, les forces politiques pro-européennes ayant élu l’actuelle Commission, autrement dit le parti populaire, les socialistes et les libéraux, devraient conserver, en coalition, une avance confortable au sein du prochain parlement européen. Les groupes eurosceptiques de droite et d’extrême droite, au pouvoir dans un certain nombre de pays, resteraient loin derrière le bloc majoritaire, malgré une forte progression en termes d’obtention de sièges.
Si ces chiffres étaient confirmés lors du scrutin de la fin du mois de mai, cette victoire des mouvement pro-européens pourraient cependant s’avérer un dangereux trompe-l’œil, purement arithmétique et donc extrêmement fragile.