« Quand arriva le jour de la Calabre, Dieu avait entre ses mains 15 000 km2 d’argile verte aux reflets violets. Il pensa qu’avec cette terre l’on pouvait modeler un pays de deux millions d’habitants tout au plus. Le Seigneur était tout entier tendu dans une puissante énergie créatrice, et il se promit de faire un chef-d’œuvre. Il se mit à l’ouvrage, et la Calabre sortit de ses mains, plus belle que la Californie et que les îles Hawaï, plus belle que la Côte d’Azur et que les archipels japonais. »
C’est ainsi que l’écrivain Leonida Repaci (dans son livre Calabria grande et amara, 1964) imagina le moment de la création de la Calabre, un coin de paradis loin des célèbres destinations touristiques du Nord et du Centre de la Péninsule.
La Calabre dispose de 780 km de côtes, soit 10 % de l’ensemble des côtes italiennes – qui s’étendent sur près de 8 300 km, une proportion parmi les plus élevées d’Europe par rapport à la superficie du pays. Un endroit enchanté, suspendu entre ciel et mer, enveloppé d’un manteau d’étoiles la nuit et caressé par le soleil en toutes saisons. Une portion de terre aux origines plus épiques que lyriques, sur laquelle on peut encore profiter de la douce musique du silence.