Il y a cent-vingt ans disparaissait Giuseppe Verdi, l’un des plus grands compositeurs d’opéra italien, sans doute le plus célèbre dans le monde. Après nous avoir présenté Aïda (cf. RADICI 114) et Nabucco (cf. RADICI 117), Pierre Cadars conclut cette année de célébrations en s’arrêtant cette fois sur La Traviata.
«La Traviata ieri sera, fiasco. La colpa è mia o dei cantanti ? Il tempo giudicherà » (La Traviata, hier soir : fiasco. Est-ce ma faute ou celle des chanteurs ? Le temps jugera). En quelques mots, dans ce courrier qu’il envoie à son ami Emanuele Muzio, au lendemain de la création de son dernier opéra, Verdi témoigne de son désappointement. De fait, cette première tant attendue, et qui, le 6 mars 1853, devait être l’un des fleurons de la Saison de Carnaval à la Fenice de Venise, a rencontré de la part du public un accueil généralement hostile. À qui la faute ?