Notarangelo ladro di anime est un film de David Grieco qui remet en lumière les archives photographiques de Domenico Notarangelo (1930-2016), reporter et témoin du sud de l’Italie pendant un demi-siècle. Un trésor dispersé à préserver : les Christs en croix de Matera, les visages magnifiques et anonymes des paysans, les enfants qui jouent parmi les Sassi. Un monde à son crépuscule et pourtant bien vivant.
«Ce n’est pas nous qui regardons la misère des autres, c’est la misère des autres qui nous regarde. Ce n’est pas nous qui regardons les Sassi de Matera, ce sont les Sassi qui nous regardent. »
Dans ces deux phrases, prononcées par Domenico Notarangelo, journaliste, reporter, photographe, opérateur, pendant des décennies correspondant pour le journal L’Unità à Potenza, il y a tout le sens de la parabole accomplie par l’un des plus grands témoins du Mezzogiorno durant la seconde partie du XXe siècle. Grand, et méconnu car, pour redécouvrir l’incroyable patrimoine d’images accumulées pendant un demi-siècle par Domenico dit Mimi, il a fallu faire un film : le passionnant Notarangelo Ladro di anime (Voleur d’âmes).