Le ministre italien du Développement économique, Carlo Calenda, se raconte : sa vocation politique, son adolescence dissipée, son encombrante famille.
Même s’il demeure immobile et muet, Carlo Calenda, le ministre sortant pour le Développement économique, continue à être évoqué comme étant l’homme de la situation pour diverses fonctions, jusqu’à celle du Macron italien qui déjouerait les plans des uns et des autres. La curiosité est donc forte de voir ce ministre un peu hors du commun, qui n’appartient à aucune famille politique (après avoir quitté Scelta Civica, il n’a plus adhéré à aucun parti), mais qui est le rejeton d’excellence d’une grande famille peuplée de gens du cinéma et de la diplomatie. L’homme que nous rencontrons, et qui nous parle volontiers aussi de sa vie privée, est un quarantenaire vif et résolu, tranquillement libéral dans un contexte qui se dit social démocratique, convaincu de la justesse de ses idées et employé à en convaincre son interlocuteur, mais aussi capable de longs raisonnements qui veulent sortir de la banalité du quotidien et mettre au défi la paresse de la politique.