Vincent Engel a choisi de revenir cette fois sur deux polémiques qui agitent la France et l’Italie : la première, qui a mis en émoi les réseaux sociaux français ; la seconde, d’une portée essentielle, une loi sur la protection des minorités en Italie. Deux polémiques qui sont un instantané de l’état social et sociétal de nos deux pays.
«Je peux encore changer d’avis, mais je crois que, s’il fallait choisir entre les deux, et si le vote blanc n’était pas une option, j’irais à 19h59 voter pour Marine Le Pen en me disant, sans y croire, “Plutôt Trump que Chavez.” » L’auteur de ce tweet n’est peut-être pas connu de nos amis italiens, qui du coup ne mesurent pas leur chance. Mais des pareils, il y en a en Italie. En l’occurrence, il s’agit de
Raphaël Enthoven.
Enthoven est l’archétype de la non-pensée. « Fils de », qui croit qu’une belle gueule est marque aristocratique d’intelligence, qu’avoir des livres dispense de les lire, qu’une pensée profonde se développe à coups de petites phrases, voire de tweets.
Professeur de littérature contemporaine à l'Université catholique de Louvain et d'Histoire des Idées et de Formes Littéraires à l'IHECS, il a écrit de nombreux essais, romans, nouvelles et pièces de théâtre. Il est aussi critique littéraire et chroniqueur ; à ce titre, il a collaboré avec Le Soir, Victoire, et Mint en radio. Depuis 2014, il collabore avec La Première, en tant que chroniqueur dans plusieurs émissions.