Ada D’Adamo
DARIA
Trad. N. Bauer
Grasset | 240 p. | 20 €
Ada, danseuse, met au monde Daria, sévèrement handicapée. Elle commence alors à écrire, à raconter Daria. Celle-ci devient progressivement « D’aria », « d’air ». Une dizaine d’années plus tard, Ada découvre qu’elle-même est malade. Et tandis qu’elle doit se soigner, le corps se fait lieu de transmission et de reconnaissance entre mère et fille. Diplômée de l’Accademia Nazionale di Danza, Ada d’Adamo est décédée en 2023, peu après la publication de Daria, son unique roman. Prix SuperMondello, Flaiano, Bridge, mention spéciale du prix Campiello, prix Strega Giovani et prix Strega à titre posthume.
Paola Capriola
IRINA NIKOLAEVNA
Trad. A. Richaud
Liliana Levi | 272 p. | 22 €
1881, Sanremo. Irina Nikolaevna se présente à une veuve anglaise isolée en quête d’une dame de compagnie. Éblouie par l’aplomb et les élégantes manières de la postulante, la Lady l’accueille sans hésitation. Désormais, les deux femmes vont s’inscrire dans la vie étincelante de la Riviera italienne fréquentée par tout le gotha européen. Tout semble parfait, pourtant un je-ne-sais-quoi trouble cette situation idyllique. Est-ce la proximité d’un anarchiste ? L’avancée du XXe siècle avec sa modernité conquérante ?
Roberto Saviano
GIOVANNI FALCONE
Trad. L. Brignon
Gallimard | 608 p. | 25 €
Ce roman-enquête reconstitue les étapes qui ont mené à l’assassinat du célèbre juge Falcone en 1992. Tout commence vingt ans plus tôt, lorsqu’un magistrat inconnu a rouvert le dossier anti-mafia. Sous la surveillance d’une escorte grandissante, Giovanni Falcone a accumulé une infinité de preuves et pleuré la mort de collègues tombés avant lui. Roberto Saviano décrit les multiples tentacules de la pieuvre mafieuse. Il dresse aussi un portrait bouleversant de son antidote le plus pur : le courage d’avancer, malgré la peur, jusqu’à obtenir justice.
Aldo Tassone
FELLINI 23 ½
TOUS SES FILMS
Trad. V. Forte
Carlotta | 1400 p. | 59 €
Alors qu’il était étudiant en Lettres, Aldo Tassone a fait la connaissance de Fellini dès 1969. C’est toute la carrière du cinéaste qu’il retrace ici. Il analyse ses inventions scénaristiques et cinématographiques, tout en retraçant l’évolution du réalisateur, parti du néoréalisme de l’après-guerre pour arriver très vite aux plus somptueuses créations oniriques et poétiques. En outre, il nous restitue l’accueil fait aux différents films de Fellini en Italie, en France et aux États-Unis à travers une impressionnante sélection de critiques d’époque.
Claire Judde de Larivière
VÉNITIENS ! VÉNITIENNES !
LA TRAVERSÉE D’UNE VILLE (VENISE, 1520)
Seuil | 304 p. | 33 €
En janvier 1520, le crieur public Pasqualin Durazin est chargé par les magistrats de Venise de proclamer une loi relative à l’écoulement des eaux usées et au ramassage des ordures. Il y a urgence à agir : cet hiver-là, les pluies abondantes font se déverser quantité d’immondices dans les eaux de la lagune mettant en péril la réputation de la ville et la santé de ses habitants. Récit captivant des dynamiques sociales, de la vitalité et de la beauté de Venise, une cité aussi unique que représentative des sociétés urbaines de la Méditerranée médiévale.
Stéphane Mourlane
FASCISME ET ITALIENS DE MARSEILLE
LA CASA D’ITALIA
PUP | 308 p. | 27 €
Marseille a pu être considérée comme une ville italienne au regard de la présence importante et longtemps majoritaire des immigrés transalpins parmi les étrangers. La Casa d’Italia de Marseille est fondée au cours de l’entre-deux-guerres par le régime fasciste à des fins de propagande et d’encadrement de ces Italiens. Cette histoire méconnue est au centre de cet ouvrage qui, à partir d’un vaste corpus de sources variées, italiennes et françaises, examine comment cette « maison », dirigée par le consul, a été marquée par l’empreinte du fascisme.