Tonino Benacquista

PORCA MISERIA

Gallimard | 208 p. | 17 €

En 1954, les Benacquista quittent l’Italie pour s’installer en banlieue parisienne. Les parents, Cesare et Elena, connaîtront le sort des déracinés. Dans ce bouleversant récit des origines, leur petit dernier, Tonino, restitue avec fantaisie cette geste. Il raconte aussi les batailles qui ont jalonné sa conquête de la langue française. Avec ce livre, Tonino Benacquista trace la lumineuse trajectoire d’un autodidacte que l’écriture a sauvé des affres du réel.

Luca Cesari

LA VÉRITABLE HISTOIRE DES PÂTES

Buchet Chastel | 368 p. | 20,50 €

Savez-vous que c’est dans la prose du poète Horace qu’on trouve la première mention connue des lagana, probables ancêtres des lasagnes ? Que le pesto n’a pris sa forme presque définitive que dans la seconde moitié du XIXe siècle ? Que le temps de cuisson des pâtes était d’une demi-heure à la fin du XIXe siècle et que la cuisson al dente est récente ? Ce livre propose une histoire culturelle de l’Italie puisée dans les bibliothèques, une savoureuse galerie de bons vivants célèbres ou méconnus, mais aussi des recettes extravagantes.

Alexis Salatko

LA DERNIÈRE ENQUÊTE DE DINO BUZZATI

Denoël | 192 p. | 17 €

Alexis Salatko imagine la dernière enquête de Dino Buzzati. Été 1970, Dino Buzzati apprend qu’il souffre d’un cancer. Au lieu d’accueillir la nouvelle avec effroi, l’auteur du Désert des Tartares jubile : il va enfin pouvoir affronter l’ennemi, le regarder en face. Au Corriere della Sera, le journal avec lequel il collabore depuis quarante ans, on lui propose d’enquêter sur un phénomène étrange survenu dans un village du sud de l’Italie : les habitants d’un immeuble ont été découverts pétrifiés. Très vite, la dernière enquête de Buzzati devient une enquête sur Buzzati. Cheminant ainsi entre mémoire, rêve et réalité, l’écrivain, sous la plume d’Alexis Salatko, fait le bilan de sa vie en un allègre requiem.

Francesco Fioretti

RAPHAËL, LA VÉRITÉ PERDUE

Trad. Chantal Moiroud
Hervé Chopin | 288 p. | 22 €

Avec sa grande connaissance de la Renaissance et sa capacité à plonger le lecteur dans l’atmosphère unique de Rome, Francesco Fioretti dresse le portrait inattendu de Raphaël, peintre et architecte au talent incontesté, maître d’atelier et entrepreneur hors pair. Mais l’artiste doit faire preuve d’intelligence dans cette Ville éternelle qui se révèle être un nid de vipères, où envie et hostilité se cachent derrière les sourires de circonstance.

Mario Rigoni Stern

EN GUERRE

Campagnes de France et d’Albanie (1940-1941)
Les Belles Lettres | 158 p. | 13,50 €

À la guerre, remarque Mario Rigoni Stern, on peut mourir à vingt ans, en une seconde, sur l’herbe, en plein printemps. Aucune polémique, aucun pathos, aucun héros dans le récit de cette guerre qui emmena Mario Rigoni Stern en France et en Albanie de 1940 à 1941, rien que la réalité. Tourmenté par les souvenirs et par les poux, Rigoni Stern traverse cette épreuve en moraliste pacifique. Publié chez le même éditeur, Requiem pour un alpiniste est un recueil d’articles de presse relatifs aux souvenirs de la Seconde Guerre mondiale, ou reflétant sa curiosité à l’égard de la Première Guerre mondiale

Sous la dir. de Thierry Depaulis

LES TAROTS ENLUMINÉS
CHEFS-D’ŒUVRE DE LA RENAISSANCE ITALIENNE

Lienart | 167 p. | 20 €

L’ouvrage présente de précieux tarots enluminés qui ont vu le jour dans les milieux aristocratiques et cultivés du nord de l’Italie au XVe siècle. Mieux préservés que les tarots ordinaires imprimés, leur qualité d’exécution, la richesse de leurs couleurs, leurs fonds d’or estampés en font des œuvres à part. Dominés par les cartes peintes par Bonifacio Bembo et son atelier pour la cour de Milan, les tarots enluminés ont aussi été réalisés pour d’autres cours, comme celles de Ferrare ou de Florence. Les tarots enluminés apportent des détails indispensables à la connaissance de la peinture italienne du XVe siècle.