Maria Messina

UNE FLEUR QUI NE FLEURIT PAS

Cambourakis | 152 p. | 18 €
Trad. Marguerite Pozzoli  

Avec Fanny, sa meilleure amie, la jeune Franca dédaigne les convenances de l’époque, opte pour des cheveux courts et une vie mondaine active, flirtant sans complexe avec des hommes. Mais lorsqu’elle rencontre Stefano, un jeune Sicilien attaché aux traditions, la confusion des sentiments l’assaille. Franca renonce progressivement à ses toilettes sophistiquées et à ses activités sociales, prête à rejoindre le village reculé dans lequel réside le jeune homme, au risque de se perdre elle-même. Écrit en 1923, ce roman met en lumière de manière bouleversante la situation des « demoiselles » dans l’Italie du début du XXe siècle. Traduction inédite en français.

Claudio Magris

TEMPS COURBE À KREMS

L’Arpenteur | 128 p. | 12,50 €
Trad. Jean et Marie-Noëlle Pastureau

À Trieste et dans ses environs, mais aussi dans le Piémont et au bord du Danube, un écrivain déroule cinq histoires sur le thème de la vieillesse. Cet âge de la vie pourrait-il receler une forme de bonheur ? C’est un temps où l’horizon se resserre, mais où l’attention aux épiphanies des choses immédiates nous ouvre à un rapport différent au mouvement du monde. La vieillesse, aux yeux de Claudio Magris, est aussi un temps de retrait et de furtive dissidence face à la part de comédie sociale qui accompagne nombre d’entreprises humaines. Essayiste, romancier, lauréat de nombreux prix, Claudio Magris est né à Trieste en 1939.

Vincent Brunot

VENISE VUES DESSINÉES

Fages | 72 p. | 24 €

Invitation à découvrir la Sérénissime à travers une suite de 64 dessins inspirés des védutistes des XVIIIe et XIXe siècles. Planches panoramiques des merveilles architecturales de la Cité des Doges, intérieurs ancestraux foisonnants de détails, cadrages insolites dans les ruelles… Vincent Brunot nous entraîne à sa suite dans une promenade à la fois poétique et documentaire dans les divers quartiers de cette ville unique, si riche d’histoires et de rêves, mais à la fois si fragile.

Marta Barone

CITÉ ENGLOUTIE

Grasset | 384 p. | 24 €
Trad. Nathalie Bauer

Marta perd son père à l’âge de 24 ans. Toute la souffrance liée à cette disparition ressurgit en même temps que le dossier judiciaire de son père, quelques années après le décès de celui-ci. La narratrice savait qu’il avait fait de la prison dans les années 70 – pour un malentendu, croyait-elle, car il a fini par être innocenté. Or elle découvre une vérité bien différente. Leonardo Barone a en effet été condamné pour participation à une organisation terroriste. Marta Barone compose un texte intelligent et subtil, empreint d’une grande humanité, qui raconte aussi la rencontre d’une fille avec son père. Un récit incandescent sur l’engagement et la transmission.

Italo Calvino

LE VICOMTE POURFENDU
IL VISCONTE DIMEZZATO

Folio bilingue | 272 p. | 11,60 €
Trad. Martin Rueff

Alors qu’il se bat contre les Turcs, le vicomte Medardo di Terralba est fendu en deux par un boulet de canon. Seule la moitié droite est retrouvée. De retour dans son château après avoir été soigné, le vicomte, dépourvu de sa partie gauche, devient vil et cruel, terrorisant tous ceux qu’il croise sur son passage. À travers ce conte philosophique aux péripéties rocambolesques, Italo Calvino explore la condition de l’homme contemporain avec un humour inépuisable.