Amanda Sthers
LE CAFÉ SUSPENDU
Grasset | 234 p. | 19 €
« Lorsqu’on commande un café à Naples, on peut en régler un second, un caffè sospeso, qui sera offert à qui n’aura pas les moyens de s’en payer une tasse. » Le narrateur, un Français installé à Naples, passe le plus clair de son temps attablé au café, à prendre des notes en observant les personnes. Tout en racontant des histoires pleines d’humanité, de fantaisie, de souvenirs, il dessine un bouleversant autoportrait. C’est aussi un livre sur la charité, sur la manière dont la prodigalité se répercute sur nos destins. Et une belle évocation d’une ville à l’atmosphère unique.
Fred Faronuzzi, Vincent Djinda
DE SEL ET DE SANG
Les Arènes | 144 p. | 22 €
Le 17 août 1893, dans les marais salants d’Aigues-Mortes, une rixe violente entre des ouvriers français et des travailleurs immigrés italiens cause la mort de dix personnes et fait une centaine de blessés, victimes de lynchages, coups de bâton, noyades et coups de fusils. Malgré des preuves accablantes, les assassins sont acquittés. C’est cette journée terrible que raconte ce roman graphique. Un événement historique qui résonne encore aujourd’hui.
Caz Hildebrand, Jacob Kennedy
LA GÉOMÉTRIE DE LA PASTA
Marabout | 288 p. | 19,90 €
Une fusion saisissante entre cuisine et design : pas de photos, mais des illustrations en noir et blanc au graphisme très original. Cannelloni, fusilli, linguine, tortellini… plus de 80 formes de pâtes sont référencées et illustrées, avec pour chacune d’entre elle son histoire, ses caractéristiques, sa composition et les recettes des sauces les plus adaptées.
Gioacchino Criaco
LA MALIGREDI
Trad. Serge Quadruppani
Métailié | 352 p. | 23 €
Le terme Maligredi désigne l’avidité du loup qui ne se contente pas de tuer la brebis qui rassasierait sa faim mais tue l’ensemble du troupeau. Niccolino, un adolescent, nous raconte sa vie à Africo, dans les monts calabrais, un endroit marqué par la pauvreté. Tout le monde surveille tout le monde, les petits trafics mafieux et le militantisme politique occupent les esprits. Les hommes travaillent en Allemagne, les mères luttent contre la misère et gardent le souvenir de l’ancien village. Une plongée dans la splendeur de la montagne calabraise.
Valerio Varesi
LA MAIN DE DIEU
Trad. Florence Rigollet
Agullo | 358 p. | 21,50 €
Un cadavre est retrouvé sous un pont de Parme. Le commissaire Soneri, se fiant comme toujours à son instinct, décide de remonter le fleuve. Son voyage l’amène dans un village isolé des Apennins. Il découvre l’identité de la victime – un entrepreneur local riche et redouté – dont le nom est lié à un violent conflit d’intérêts sur l’avenir de ces montagnes. L’enquête devient de plus en plus inquiétante, tandis que le commissaire s’échine à trouver la bonne piste parmi des chemins impénétrables qui se perdent dans un paysage intact. Un enquêteur à l’ancienne, tel Maigret.
Jean A. Gili
MARIO SOLDATI
CINÉASTE MALGRÉ LUI
Rouge Profond | 200 p. | 20 €
Mario Soldati signe au début des années 1940 deux chefs-d’œuvre, Le Mariage de minuit et Malombra. Après la guerre, Les Ennuis de monsieur Travet, Eugénie Grandet ou Fuite en France confirment son talent. Contribuant aux genres populaires, des films burlesques (Je suis de la revue) aux films de cape et d’épée (Fra Diavolo, L’Héritier de Zorro), de corsaires (La Fille du corsaire noir), et mélodrame (La Fille du fleuve avec Sophia Loren), il dirige Gina Lollobrigida dans La Marchande d’amour ou Alida Valli dans Rapt à Venise. Outre l’évocation de la carrière de l’écrivain et celle de critique cinématographique, le livre s’enrichit d’un long entretien enregistré entre 1976 et 1979, l’occasion d’entrer dans l’intimité d’un créateur curieux et inventif.
Giacomo Leopardi
CHANTS
Trad. René de Ceccatty
Rivages Poche | 384 p. | 11 €
Contemporain des grands romantiques français, Giacomo Leopardi (1798-1837) est davantage rapproché de Keats, Byron ou Shelley, comme lui fauchés dans leur jeunesse. Admiré de ses pairs, il publia peu de son vivant. Ses Chants ne parurent qu’après sa mort dans leur version intégrale. Ils ont des tonalités diverses : épigrammes insolentes et ironiques contre une Italie rendue exsangue par les guerres napoléoniennes et cherchant son unité, élégie amoureuse et nostalgique, fable allégorique, rêverie métaphysique, tableaux de la vie quotidienne.
Giovani Verga
PAR LES RUES – PER LE VIE
Trad. Olivier Favier, François Gent
Alidades | 56 p. | 6 €
Giovanni Verga (1840-1922), l’une des plus grandes figures de la littérature italienne, est le principal représentant du vérisme. Par les rues réunissait en un seul recueil en 1883 douze récits sont autant d’instantanés sur la vie milanaise de la fin du XIXe siècle. Leur rythme lent, le ton légèrement amusé, parfois ironique, l’acuité descriptive, témoignent de la proximité de Verga avec les personnages et les situations qu’il a eu tout le loisir d’observer durant la vingtaine d’années où il a vécu à Milan. Ce volume 3 inclut trois nouvelles ; les autres ont déjà été publiées dans deux précédents volumes.
Collectif
ON N’A QU’À PARTIR
NOUVELLES ITALIENNES CONTEMPORAINES
Trad. Annalisa Zignani
La bibliothèque italienne | 170 p. | 15 €
Recueil de nouvelles écrites par sept écrivains italiens contemporains, accompagnées par sept illustrations et dont les thèmes communs sont la notion de départ et la complexité des rapports avec les lieux et les personnes. Ces nouvelles, récemment publiées dans des revues italiennes, permettent aux lecteurs de découvrir les voix variées qui composent le panorama littéraire d’aujourd’hui dans la Péninsule