L’animateur de l’émission « DiMartedì », Giuseppe Floris, annonce un appel téléphonique en direct. C’est Silvio Berlusconi. Il veut intervenir. Comme au bon vieux temps, quand il était encore le « Caïman », et tout le monde savait que ce seul nom au téléphone évoquait des moments historiques d’accusations, de contre-accusations, de délires et de sensations fortes. Aujourd’hui, tout a changé. Même pas cinq minutes d’intervention. Pas de colère ou de revendication à faire. Juste le bon sens et le sens de l’État. Oui, vous avez bien compris. C’est drôle de parler ainsi d’un homme qui a détruit le tissu moral de notre pays. Mais le fait est que… Berlusconi prend la parole et dit trois choses, toutes importantes. 1. « En temps d’urgence, il faut nous serrer les coudes autour des institutions, tous, et travailler ensemble du même côté. Ce n’est pas le moment de la propagande, mais du sérieux. » 2. « Nous devons aider Giuseppe Conte dans ce match et exploiter au maximum l’aide qui vient d’Europe. Et le Mécanisme Européen de Stabilité, sans condition, en est un. » 3. « Bersani (Ancien secrétaire du PD, ndr) ? Un grand monsieur et une belle personne. Quand j’ai été agressé à Milan, il est venu à l’hôpital et m’a tenu la main pendant une demi-heure. » Clair, poli, institutionnel, même empathique. Difficile à croire. Ce monsieur de 84 ans que nous avons tant combattu – et que nous continuerons, civilement, à combattre – a donné hier une leçon de politique, de style, aux deux honteux voyous, aux distributeurs de haine et de fausses informations à un rythme continu. Ceux qui l’ont écouté sont restés sans voix. Aujourd’hui, bravo… Demain sera un autre jour.
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Lorenzo Tosa, 35 anni, giornalista professionista, grafomane seriale, collabora con diverse testate nazionali scrivendo di politica, cultura, comunicazione, Europa. Crede nel progresso in piena epoca della paura. Ai diritti nell’epoca dei rovesci. “Generazione Antigone” è il suo blog.