Un parcours d’une diversité éblouissante au sein du cinéma italien. Sa carrière débute avec une série de titres ayant retenu les leçons du néoréalisme tout en se livrant à une hybridation subtile des genres (Sans pitié, Le Bandit). La comédie « à l’italienne » trouve avec lui un maître qui confiera à Alberto Sordi l’un des rôles les plus cruellement drôles de sa carrière (Mafioso), ainsi qu’à Ugo Tognazzi (Venez donc prendre le café chez nous) ou à Adriano Celentano et Sophia Loren (Une bonne planque). Il manifeste un goût prononcé pour la littérature russe qu’il adapte parfois (Le Manteau, Cœur de chien). Il s’essaie à la réalisation de superproductions un peu « camp » (Fräulein Doktor). Il se révèle un peintre sensuel et subtil des tourments amoureux des jeunes filles (Les Adolescentes) et du désir féminin (La Novice) avant d’inventer un genre à soi tout seul, fondé sur une érotomanie joyeuse (La Fille, La Bambina).
du 30 janvierau 25 février 2019
Cinémathéque française
51 Rue de Bercy, 75012 Paris