L’ancien footballeur français, à la tête de la Fondation Lilian Thuram-Education contre le racisme, s’insurge contre la montée de l’extrême droite en Europe, les discriminations et la fermeture des frontières. « Tous » dit-il, « nous devons nous mettre en mouvement ».
Nous rencontrons Lilian Thuram à Lyon, à l’occasion du « Défilé pour la paix », la grande manifestation consacrée à ce thème qui s’est déroulée dans le centre-ville le dimanche 16 septembre, à l’occasion de la 18e édition de la Biennale de la Danse. Lilian Thuram et Latifa Ibn Ziaten, la mère du militaire français d’origine marocaine tué à Toulouse en 2012 par le terroriste Mohamed Merah, étaient le parrain et la marraine de l’événement.
« Le défilé de la Biennale de la Danse », dit Thuram, « est une occasion magnifique pour rappeler les valeurs d’égalité et de tolérance que je défends avec ma fondation. » Lilian Thuram, 46 ans, originaire de Guadeloupe, a été l’un des footballeurs français les plus populaires de ces dernières années, défenseur extraordinaire, admiré et respecté sur tous les terrains sur lesquels il a joué. Entre 1991 et 2008, Thuram a porté les maillots des équipes de Monaco, de Parme, de la Juventus puis du Barça. Il a été sélectionné 142 fois en équipe de France, avec laquelle il a remporté la Coupe du monde en 1998 et la Coupe d’Europe en 2000. Après avoir mis un terme à sa carrière, il a créé la Fondation Lilian Thuram-éducation contre le racisme.